samedi 29 mars 2008

UN DETENU SE SUICIDE A LA MAISON D ARRET DE NANTERRE


Un détenu de la maison d'arrêt de Nanterre (Hauts-de-Seine) a été retrouvé pendu dans sa cellule, jeudi au petit matin, a-t-on appris samedi de source pénitentiaire.

Agé de 23 ans, le détenu purgeait une peine pour vol depuis le début de l'année.
"Il avait été placé au quartier disciplinaire depuis trois semaines. Il devait y rester 45 jours, suite à l'agression violente d'un surveillant, dans le cadre de la gestion quotidienne", a indiqué la direction de la maison d'arrêt de Nanterre, confirmant une information révélée samedi dans le quotidien Le Parisien.

LIRE L'ARTICLE : liberation

Remarques :

Les suicides ne sont pas si rares que ça en prison. Même si leur nombre à considérablement diminué depuis que la télévision a été autorisée en prison (grâce à Robert Badinter, lorsqu'il était Ministre de la Justice)


L'affaire FUZZ

Fuzz condamné pour avoir publié un lien portant atteinte à Olivier Martinez

Lire l'article sur 20 minutes : ICI


et

A la suite de la condamnation de Fuzz, «des sites vont disparaître»

Le Dalaï-Lama dénonce un "génocide culturel"

Par Clifford Coonan à Xiahe, Province du Gansu
The Independent lundi 17 mars 2008





Hier soir, la Chine luttait contre la menace la plus puissante à sa réputation internationale depuis le massacre de militants en 1989 sur la Place Tienanmen, alors que des manifestations de colère contre sa domination sur le Tibet se sont étendues aux provinces voisines.

Le chef spirituel du Tibet en exil, le Dalaï-Lama, a accusé la Chine de "génocide culturel", après les mesures sévères prises contre les moines bouddhistes et les citoyens tibétains dans la capitale de Lhassa et autres centres tibétains, qui ont fait au moins 100 morts.

A cinq mois des Jeux Olympiques, le gouvernement communiste défend ses actions en accusant le Dalaï-Lama d'insurrection organisée et en insistant sur le fait que ses forces de sécurité ont agi avec mesure contre les foules en colère.

A Lhassa, on a dit que les rues étaient largement désertées alors que les habitants faisaient le point sur une semaine tumultueuse, qui a commencé par des manifestations pacifiques de moines bouddhistes tibétains et c'est terminé avec des émeutiers en colère se confrontant à une police armée. Au monastère de Labrang, dans la province voisine de Gansu, les moines ont dit qu'ils avaient vu quatre personnes être abattues après l'attaque des manifestants par la police anti-émeutes.

Il est impossible de le vérifier parce que, à la suite d'une brève fenêtre lorsque ce correspondant et d'autres réussirent à entrer dans la ville ce week-end, les autorités ont fermé hermétiquement la ville. Mais les affrontements de Labrang, une ville pittoresque au bord du plateau tibétain, montre juste à quel point les manifestations se sont étendues.

Dans une tentative supplémentaire d'isoler les troubles, la Chine, hier soir, a mis fin à tous les permis de voyager pour les étrangers qui visitent le Tibet.

Le Comité International Olympique a jusqu'à présent ignoré les appels à un boycott des Jeux. La communauté internationale observe avec intérêt pour voir ce qui va arriver après. Fait révélateur, le Dalaï-Lama a déclaré qu'il soutient toujours l'effort de Pékin d'organiser les Jeux Olympiques. "Que ce soit intentionnel ou non, une sorte de génocide culturel est en cours", a déclaré le Dalaï-Lama, se référant à la politique de la Chine d'encourager la majorité ethnique Han à migrer vers cette région. "C'est vraiment désespéré", a-t-il dit à la BBC. "Au fur et à mesure que le camp tibétain est déterminé, les choses se tendent et le camp chinois est également déterminé. Cela signifie donc le massacre comme conséquence".

Le Dalaï-Lama, qui s'est enfui du Tibet en 1959 après un soulèvement raté, neuf ans après que l'Armée Populaire de Libération est entrée à Lhassa, est considéré par le gouvernement chinois comme un séparatiste dangereux.

Décrivant les manifestants comme des "vandales", l'agence de presse chinoise officielle, Xinhua, a fait courir des histoires d'héroïsme de la part de la police et de la milice armée face au "sabotage... organisé, prémédité et orchestré par la bande du Dalaï-Lama". Xinhua a rapporté que la violence de vendredi a fait 12 blessés graves, dont deux dans un état critique, parmi les policiers et les militaires de la police armée au cours des émeutes.

Xiahe se trouve dans la zone d'Amdo à majorité tibétaine, dont une partie se trouve dans la province chinoise de Gansu. La Région Autonome du Tibet ne se rapporte qu'à une partie du Tibet, mais près de trois millions de Tibétains vivent dans les provinces voisines de la Chine, comme Gansu et Sichuan.

Pour les Tibétains, les frontières imposées par Pékin sont sans fondement et il y a eu des protestations dans toute cette région. Selon la Campagne pour un Tibet Libre, les émeutes se sont étendues aussi au monastère de Kirti dans le Comté d'Aba, dans la province de Sichuan, où des témoins ont vu 13 personnes être abattues par les forces de sécurité.


Les protestataires utilisent un réseau de dissidence


Des Tibétains au cours d'une manifestation silencieuse,
le 17 mars, au Palais du Dalaï-Lama à Dharamsala (Inde)


Pendant l'accalmie des affrontements violents de Xiahe, dans la province de Gansu, les moines et les pèlerins en costume tibétain ont marché dans la rue en se servant des armes les plus dangereuses du monde - les appareils photos de leur téléphones mobiles. Vous pouvez causer beaucoup de dommages avec une photo qui a du grain montrant la brutalité policière depuis votre téléphone bon marché.

Beaucoup de jeunes moines qui se sont affrontés avec la police chinoise anti-émeutes, près du monastère de Labrang, n'étaient pas nés la dernière fois que les Tibétains se sont battus contre Pékin, à la fin des années 80. A cette époque, le gouvernement chinois avait rapidement rétabli l'ordre et imposé la loi martiale. La nouvelle génération dispose d'internet, l'arme de dissidence la plus puissante de la planète.

Lorsque les manifestions actuelles ont commencé à Lhassa, on a craint que la Chine coupe les liens téléphoniques mobiles. Mais les compte-rendus des témoins oculaires et les photographies de basse résolution ont cheminé dans le monde extérieur via l'excellent réseau de téléphonie mobile de la Chine.

La Grand Firewall [ou "Grande Muraille Coupe-feu"] de la Chine est un instrument contondant, mais la plupart des jeunes-gens calés en internet savent comment le contourner.

Traduit de l'anglais par [JFG-QuestionsCritiques]



vendredi 28 mars 2008

PROCES FOURNIRET (suite)

Vendredi, il a fallu recourir à la force pour amener Michel Fourniret à l'audience




CHARLEVILLE-MEZIERES, Ardennes (Reuters) - Le tueur en série présumé Michel Fourniret a été conduit de force par la police à son procès, où il est jugé depuis jeudi pour sept meurtres de jeunes filles par la cour d'assises des Ardennes, à Charleville-Mézières.

L'avocat général a requis la force publique pour que l'accusé de 65 ans soit extrait de sa cellule et embarqué vers le palais de justice par les policiers d'élite du GIPN.

Il n'a opposé qu'une résistance passive.

A l'audience, l'avocat général Francis Nachbar s'est adressé à l'accusé, muet dans son box.

"Je requerrai la force publique chaque fois qu'il le sera nécessaire, si Michel Fourniret persistait dans son refus de comparaître. La présence de l'accusé est indispensable, nécessaire à la justice et aux familles", a-t-il dit.

"On ne permettra pas que vous continuez à nous manipuler. Depuis quatre ans, vous ne manipulez plus personne. Vous n'avez rien à exiger de qui que ce soit, un peu de décence, arrêtez vos pitreries", a-t-il ajouté.

Michel Fourniret n'a pas répondu. Son avocat a estimé que l'incident était clos puisqu'il était présent.

La veille, à l'ouverture du procès, il avait annoncé qu'il le boycotterait si on lui refusait le huis clos 

Source: Reuters

PROCES FOURNIRET


CHARLEVILLE-MEZIERES, Ardennes (Reuters) - Le tueur en série présumé Michel Fourniret a suscité l'indignation des victimes à l'ouverture de son procès pour sept meurtres à Charleville-Mézières (Ardennes) en annonçant qu'il resterait muet si on lui refusait une audience à huis clos.

Dans un palais de justice transformé en camp retranché et rempli de centaines de journalistes venus de l'Europe entière, massés dans trois salles, l'accusé, refusant les photos, a fait une première apparition publique particulièrement théâtrale.

Face au banc des parties civiles où avaient pris place les familles de victimes, très tendues, le tueur présumé, pull bleu éclatant, fines lunettes, coupe de cheveux soignée, air grave, a, au moment de l'interrogatoire d'identité formel, collé un papier sur la vitre de son box.

Y était écrit : "sans huis clos, bouche cousue". Il entend en effet obtenir un procès sans public et sans presse. Il n'a consenti qu'à opiner du chef pour confirmer son état civil.

Par la suite, il a fait remettre au président du tribunal un autre texte enroulé avec un ruban rouge et a pris la parole pour lui demander "de lire cet exposé aux familles des victimes".

Le président Gilles Latapie, a refusé sa requête, le remerciant ironiquement en brandissant l'objet : "C'est très joliment fait, je vous remercie. J'en prendrai connaissance le moment venu". Le procès est légalement public, a-t-il dit.

Sur ce document, que Reuters a pu consulter, l'accusé, sur plusieurs pages, dédouane son épouse Monique Olivier, co-accusée, qu'il affirme avoir manipulé et frappé, déplore que "nombre de curieux et de désoeuvrés" assiste à l'audience. Il se présente lui-même de manière ambigüe comme un "être mauvais et dénué de tout sentiment humain".

autre crime que les sept pour lesquels il est jugé. "Ces pitreries sont insupportables compte tenu de la gravité des faits. Mais il va finir par parler, il a toujours besoin d'avoir raison", a dit à la presse Me Didier Seban, un des avocats des victimes.

Assisté par des psychologues, les familles de victimes, dont un nonagénaire en chaise roulante, père d'une victime, sont apparues bouleversées et certaines ont du quitter la salle.

L'épouse de Fourniret, Monique Olivier, vieillie, cheveux gris coupés courts et mine fatiguée, assise à ses côtés dans le box, n'a pas adressé un regard à son mari. Le duo doit être jugé pendant deux mois, et encourt la réclusion à perpétuité.

"La cour s'incline avec respect et émotion devant les victimes et leurs familles", a dit le président, soulignant que l'audience symbolisait à ses yeux "une coopération judiciaire exemplaire entre France et Belgique au service des victimes".

Arrêté en Belgique en 2003, extradé vers la France en 2006, Michel Fourniret, 65 ans, répondra des enlèvements, séquestrations, viols ou tentatives de viols et meurtres de sept fillettes ou jeunes filles entre 1987 et 2001, six en France et une en Belgique, ainsi que de deux agressions en Belgique.

Son épouse, âgée de 59 ans, est jugée comme co-auteur pour un meurtre et pour complicité dans quatre autres homicides.

Surnommé par la presse "l'ogre des Ardennes", cet ancien dessinateur industriel, père de cinq enfants nés de trois unions, dont un avec Monique Olivier, est présenté par les psychologues comme un "pervers narcissique et manipulateur".

Dans le cadre d'un pacte criminel passé après Monique Olivier, aide familiale rencontrée par petite annonce alors qu'il était en prison, il promettait de tuer deux de ses anciens compagnons supposés violents, ce qu'il n'a finalement pas fait. Elle jurait de l'aider dans sa "chasse aux vierges".

Les Fourniret avouent avoir enlevé et tué Isabelle Laville en décembre 1987 à Auxerre (Yonne), Fabienne Leroy en août 1988 près de Mourmelon (Marne), Jeanne-Marie Desramault en mars 1989 près de Charleville-Mézières, la Belge Elisabeth Brichet en décembre 1989 à Namur, Natacha Danais, en novembre 1990 près de Nantes, Céline Saison en mai 2000 à Charleville-Mézières, et Mananya Thumpong en mai 2001 à Sedan (Ardennes).

Source : par Thierry Lévêque pour reuters

jeudi 27 mars 2008

RETENTION DE SURETE : UNE PEINE INFINIE

Rétention de Sûreté CHAP I
Vidéo envoyée par lautrecampagne

Rétention de Sûreté
Une peine infinie
Réfutations III
(68’)

Un film de Thomas Lacoste

Nous vous invitons à faire connaître, circuler et projeter le film "Rétention de Sûreté, Une peine infinie [Réfutations III]". Merci de nous tenir informés de vos initiatives publiques afin que nous les relayons depuis notre site. Ce film peut être aussi publié sur des sites internet. Nous vous demandons cependant une seule mention obligatoire :

Pour soutenir cette initiative et les futurs opus de la série "Réfutations" vous pouvez acheter le DVD 12 € (frais de port inclus) par paiement en ligne www.lautrecampagne.org ou par chèque à l’ordre de L’Autre association, 3, rue des Petites Ecuries, F-75010 Paris.

Toute demande d'information sur le film doit être adressée à :
info@lautrecampagne.org

Huit intervenants, praticiens, militants et experts prennent ici la parole pour déconstruire méticuleusement ce populisme pénal, qui a dicté l’adoption de la loi sur la Rétention de sûreté par l’Etat français, et le populisme constitutionnel qui veut l’appliquer par-delà les principes supérieurs de notre droit.

Avec Jean Bérard, historien, membre l'OIP ; Jean-Pierre Boucher, juge de l'application des peines ; Christian Charrière-Bournazel, bâtonnier de Paris ; Sophie Desbruyères, secrétaire nationale du Snepap-FSU ; Claude-Olivier Doron, philosophe ; Véronique Mao, secrétaire nationale UGSP-CGT ; Emmanuelle Perreux, présidente du Syndicat de la magistrature et Daniel Zagury, psychiatre.


REGARDER LES AUTRES CHAPITRES

CHAP. II

CHAP. III

CHAP.IV

lundi 24 mars 2008

MAGISTRATS ET DROIT DES ETRANGERS

Les juges dénoncent la pression du chiffre et les objectifs du gouvernement en termes de reconduites à la frontière.



TIBET ACTUALITE



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Dans l’estuaire de la Loire, les oiseaux se cachent pour mourir



La LPO ne partage pas du tout l’optimisme de la Préfecture de Loire-Atlantique, pour qui la pollution dans l’estuaire de la Loire est quasiment terminée. Et les faits nous donnent raison. Avec les mauvaises conditions météo, couplées au phénomène des marées, le pétrole envahit à nouveau les sites nettoyés et gagne ceux jusque là épargnés. Les oiseaux, quant à eux, fuient la catastrophe et se cachent pour mourir, sans qu’aucune aide ne puisse leur être apportée.




Alors que la Préfecture de Loire-Atlantique annonce que les sites les plus pollués, notamment celui de Paimboeuf, ont été nettoyés et que ce week-end le plus gros des difficultés sera derrière nous, 500 personnes sont encore à pied d’œuvre aujourd’hui pour dépolluer l’estuaire de la Loire [rappel des faits : la pollution a été provoquée par la rupture d’une canalisation dans la raffinerie Total de Donges, voir également les images de l’association Robin des Bois]. En effet, avec le fort vent d’ouest, combiné au phénomène des marées, le pétrole est en train de remonter plus haut dans l’estuaire et de polluer d’autres sites.

La LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) est loin de partager l’optimisme des autorités. L’estuaire est durablement pollué et le travail de nettoyage est loin d’être achevé. Alors que le pétrole semble avoir été enlevé sur les sites les plus pollués comme Paimboeuf et le Banc de Bilho, chaque nouvelle marée ramène le pétrole sur ces sites et le dépose sur ceux jusqu’alors épargnés.

En outre, après le travail de Titan effectué ces derniers jours sur les principaux sites pollués, c’est un véritable travail de fourmi qui commence pour nettoyer ceux difficiles d’accès, comme les vasières et les roselières.

L’inaccessibilité de ces milieux rend les oiseaux qui s’y cachent inapprochables. Or, à cette époque de l’année, ces secteurs abritent des dizaines de milliers d’oiseaux (avocettes, bécasseaux, pluviers, cormorans, tadornes et canards de surface), en migration prénuptiale et en nourrissage. Ils sont nombreux à avoir déjà fui la zone polluée pour se réfugier au nord et au sud du littoral, et vers l’intérieur des terres.

Pour l’heure, un comptage effectué par l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) sur la rive sud de l’estuaire, montre que la marée noire a déjà frappé de nombreuses espèces, notamment les tadornes de Belon (60 % des individus présents sur les lieux sont touchés), les avocettes élégantes (40 %) et les bécasseaux variables (30 %).

Pourtant, ce bilan n’est que l’arbre qui cache la forêt. Les oiseaux mazoutés vont, en effet, s’intoxiquer avec les particules d’hydrocarbures, en nettoyant leur plumage avec leur bec, et succomber à des pathologies pulmonaires en raison de la perte progressive d’étanchéité de leur plumage.

Pour les éloigner des zones polluées, des canons à effarouchements ont été mis en place jeudi soir par l’OFNCS, à l’initiative de la LPO. Si le vent tombe, ils seront actionnés samedi matin.

Source : FUTURA SCIENCE

vendredi 21 mars 2008

L'AUTOPSIE N A PAS ELUCIDE LA MORT DE CHANTAL SEBIRE

DIJON (Reuters) - L'autopsie du corps de Chantal Sébire n'a pas permis d'élucider pour le moment les causes de sa mort, dans l'attente d'examens complémentaires, a annoncé le procureur de la République de Dijon (Côte d'Or).

"Pour l'instant, rien dans le corps de madame Sébire n'a été découvert pouvant justifier le décès", a déclaré Jean-Pierre Alacchi lors d'un point de presse.

"Cela veut dire que nous n'avons pas retrouvé d'hémorragie, nous n'avons pas retrouvé d'infarctus, ou une hémorragie cérébrale qui aurait pu expliquer le décès", a-t-il ajouté.

CHANTAL SEBIRE, QUI A REUSSI A METTRE AU GRAND JOUR LE TABOU DE L'EUTHANASIE, AURAIT ÉTÉ AUTOPSIÉE

Photo AFP ( Chantal Sébire, avant sa maladie)



Emportée dans un tourbillon qu'elle a elle-même déclenché, pestant souvent contre les journalistes dont elle se méfiait, elle s'est révélée une redoutable communicante. Transcendée par ce dernier combat, il ne lui a fallu que quelques semaines pour faire voler en éclats le tabou de l'euthanasie (...)

  • Chantal Sébire aurait été autopsiée:

DIJON (AFP) - Le mystère sur les circonstances de la mort de Chantal Sébire, dont le corps a été découvert par sa fille mercredi à son domicile de Plombières-lès-Dijon (Côte-d'Or), restait entier jeudi alors que se posait, selon la justice, la question de son "autopsie".

Après plusieurs heures de réflexion, le parquet de Dijon a finalement ordonné l'autopsie (...) réalisée dès jeudi et dont les résultats pourraient être connus vendredi", affirmait dans la soirée le site internet Le Figaro.fr. Une information que le procureur de Dijon, joint par l'AFP, s'est refusé à infirmer ou confirmer.

Suicide? Mme Sébire y était "violemment hostile". Euthanasie active? Elle la souhaitait avec force depuis des semaines mais la justice, conformément à la législation en vigueur, l'a refusée lundi dernier.

Alors décès naturel? Chantal Sébire "souffrait d'une maladie potentiellement mortelle", une "esthesioneuroblastome", maladie orpheline et incurable, qui se développe dans la cavité nasale et déforme cruellement le visage, a rappelé jeudi à l'AFP son médecin traitant Emmanuel Debost.

Mais, jeudi matin, le procureur de la République de Dijon, Jean-Pierre Alacchi, "en l'état actuel des investigations", n'avait toujours pas tranché. "Il n'y a à cette heure pas d'éléments suffisants" pour déterminer les causes de la mort de Mme Sébire, a déclaré M. Alacchi à l'AFP, reportant ainsi toute communication officielle.

"Je me pose la question de savoir si l'on va faire ou non une autopsie", s'est interrogé M. Alacchi ajoutant que "l'apparence externe du corps ne présentait pas de particularités", et qu'il continuait de recueillir" des déclarations "auprès des proches" et des gendarmes "en charge de l'enquête" préliminaire.

"S'ils font l'autopsie c'est honteux", s'est insurgé Me Gilles Antonowicz l'avocat de Chantal Sébire. "Si Mme Sébire s'était jetée dans le canal (de Bourgogne) tout proche de son appartement, il n'y aurait pas eu d'enquête et là ils feraient une autopsie comme ils l'ont faite pour le fils de Marie Humbert" qui avait aidé son fils tétraplégique à mourir en 2003, a encore fustigé Me Antonowicz, joint au téléphone par l'AFP.

Autre élément d'incertitude, la présence ou non de membres de sa famille -- Mme Sébire a trois enfants et un frère-- auprès de cette ancienne institutrice qui demandait avec insistance depuis plusieurs semaines à "mourir dans la dignité" et sollicitait en vain une euthanasie active. "Mme Sébire était très entourée" par sa famille "mais on n'est pas sûr qu'au moment de son décès sa fille ait été présente" alors que c'est elle "qui a découvert le corps", a précisé le procureur.

Au-delà de la très forte émotion suscitée par la médiatisation dès fin février de ce douloureux dossier, le cas de Chantal Sébire aura, cinq ans après l'affaire Humbert, relancé le débat sur l'euthanasie active légale comme elle est pratiquée dans plusieurs pays d'Europe (Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Suisse).

Mercredi, peu avant la découverte du corps de Mme Sébire, le président de la République Nicolas Sarkozy, à qui la malade avait écrit, avait reçu son médecin traitant.
Le Premier ministre François Fillon a pour sa part chargé le député UMP et cardiologue Jean Leonetti d'une mission d'évalutation de la loi de 2005 --qui porte son nom et a été votée à l'unanimité-- relative au droit des malades et à l'accompagnement en fin de vie.

La nouvelle secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, a déclaré jeudi "à titre personnel" qu'elle était favorable à la création d'une "commission nationale d'euthanasie à qui reviendrait le soin d'examiner les cas exceptionnels graves".

Source : AFP via le site france24


  • LIRE tous les messages de ce blog sur l'Euthanasie : ICI 

MOBILISATION DES MAGISTRATS

Dans une lettre envoyée mardi à la présidente du SM, Emmanuelle Perreux, le directeur de cabinet de la garde des Sceaux Rachida Dati rappelait que le statut de la magistrature proscrivait "toute manifestation d'hostilité au principe ou à la forme du gouvernement" et "toute action concertée de nature à arrêter ou entraver le fonctionnement des juridictions".





Le mouvement lancé par le Syndicat de la magistrature (SM) pour dénoncer la "dégradation" du travail dans les tribunaux n'a guère perturbé les audiences jeudi mais son point d'orgue devait être "une nuit des libertés publiques" contre la loi sur la rétention de sûreté.


Selon la Chancellerie, 78 magistrats sur 7.900 (moins d'1%) se sont déclarés grévistes, un chiffre "largement sous-évalué" selon le SM, qui a toutefois confié être "dans l'incapacité" de fournir sa propre estimation compte tenu du peu d'informations remontant des juridictions.

Selon un décompte des bureaux régionaux de l'AFP, il n'y a eu que quelques reports d'audience à Lyon. Aucune perturbation n'a été signalée ailleurs.

Un préavis de grève avait été déposé par le SM, deuxième organisation professionnelle, classée à gauche et représentant environ 28% des magistrats.

Mais le syndicat majoritaire, l'Union syndicale des magistrats (USM, 62% de la profession), ne s'est pas associé au mouvement, son président Bruno Thouzellier ne voulant pas entrer dans le "jeu politique" du SM.

L'appel à la grève des magistrats contre "la dégradation des conditions d'exercice de leurs missions au regard, notamment, de l'accumulation de textes en matière pénale" a fait réagir la Chancellerie.

Dans une lettre envoyée mardi à la présidente du SM, Emmanuelle Perreux, le directeur de cabinet de la garde des Sceaux Rachida Dati rappelait que le statut de la magistrature proscrivait "toute manifestation d'hostilité au principe ou à la forme du gouvernement" et "toute action concertée de nature à arrêter ou entraver le fonctionnement des juridictions".

Le SM a vu dans cette lettre une "menace de sanctions disciplinaires, à mots à peine couverts".

Il a reçu le soutien des syndicats CGT, Snepap-FSU et SNPES-PJJ du ministère de la Justice qui ont dénoncé "les pressions de la Chancellerie".

Le porte-parole du ministère, Guillaume Didier, a assuré qu'il n'y avait "pas de menace particulière" dans la lettre du directeur de cabinet. Il s'agissait, selon lui, de rappeler que "personne, pas même les magistrats, ne peut prétendre être au-dessus de son statut".

Concernant d'éventuelles sanctions, "il y aura une appréciation au cas par cas". Aucune sanction n'avait été prise lors des précédents mouvements de grève dans la magistrature, en 2005 et en novembre dernier contre la réforme de la carte judiciaire.

La mobilisation de jeudi visait l'ensemble des réformes dont la dernière en date sur la rétention de sûreté.

Source :RTLinfo


  • Pour Fabienne Nicolas, déléguée du Syndicat de la magistrature «Il y a un essai d’intimidation de la part de la chancellerie»

Fabienne Nicolas , déléguée du Syndicat de la magistrature (SM) pour le ressort de la cour d’appel de Nancy et juge d’instruction à Nancy, s’explique sur l’appel à la grève lancé hier par le SM, couplé à «la nuit des libertés» organisée par de nombreuses associations contre la loi sur la rétention de sûreté.

Quelle est l’origine de cette grève lancée par le SM?

C’est une grève liée à «la nuit des libertés», organisée dans les villes de Marseille, Nancy, et Paris. Cette initiative veut exprimer une protestation contre une certaine augmentation des textes qui posent des problèmes concrets, surtout parce que l’on met en place des lois sans moyens supplémentaires.

Que dire de la lettre de la chancellerie adressée à la présidente du SM, lui rappelant que «toute manifestation d’hostilité» au gouvernement est interdite aux magistrats ?

La lettre envoyée par la Chancellerie est inquiétante. Cela signifie que les magistrats doivent se réduire au silence. Il y a un essai d’intimidation. Pourquoi réduire la parole ? Cela veut donc dire qu’il y a des critiques intéressantes à formuler. A l’heure actuelle, les seuls magistrats qui prennent la parole le font à titre syndical.

Comment vivez-vous l’ensemble de ces réformes engagées par le gouvernement, et quelles en sont les répercussions sur le statut de magistrat et, plus particulièrement, votre travail au quotidien ?

Depuis les années 2000, il y a une remise en cause de l’indépendance des magistrats, et un non-respect inquiétant de la séparation des pouvoirs ; la responsabilité des magistrats ne doit pas être un leitmotiv. Cela n’a pas fonctionné comme ça depuis la Libération. Il n’y a plus cette notion d’indépendance qui était présente à cette époque. Cela provoque des répercutions sur le contrôle des parquets. Ce que l’on doit faire maintenant, c’est du chiffre, au détriment d’une justice où l’on ne poursuit plus que les «petits» car c’est «statistiquement rentable».

Que représente la «nuit des libertés» pour vous ?

C’est un moyen d’échanger avec nos concitoyens. Il y a des inquiétudes par rapport à la loi sur la rétention de sûreté, une inquiétude légitime car elle touche à des principes fondamentaux. On peut critiquer la décision du Conseil constitutionnel qui a validé cette loi. De plus, il y a un paradoxe avec l’affaire Outreau puisqu’il y a aujourd’hui une remise en cause de la présomption d’innocence. Je ne vois pas comment un juriste peut mettre ça en place. Certes, il est difficile de trouver des moyens, mais le système juridique français pourrait limiter la récidive.

Il n’y a jamais de certitude en matière humaine, et cette loi est fondée sur les notions positivistes, qui dressaient des catégories de criminels, et qui ont entraîné des catastrophes par le passé. Le problème lorsqu’on fait des brèches dans l’Etat de droit est de savoir où on s’arrête.

Source : liberation


mardi 18 mars 2008

Probablement pas d'expertises dans l'affaire du SMS de Sarkozy

PARIS (Reuters) - Le parquet ne demandera probablement pas d'expertise dans l'affaire du SMS que Nicolas Sarkozy dément avoir envoyé à son ex-épouse, Cécilia Ciganer-Albéniz, selon le procureur de la République de Paris.

"Je ne crois pas que nous réclamerons des expertises. La question de l'élément matériel me paraît moins importante, en l'espèce, que celle d'une éventuelle intention de nuire", explique Jean-Claude Marin dans Le Parisien, à paraître mercredi.

Le parquet a ouvert une enquête préliminaire en février dernier sur la base d'une plainte déposée par le chef de l'Etat pour faux, usage de faux et recel.

Cette démarche concerne le journaliste Airy Routier, qui a écrit que Nicolas Sarkozy a envoyé un SMS à son ex-femme pour lui demander de revenir. (...) 

Source : reuters.com

JEROME KERVIEL REMIS EN LIBERTE PAR LA COUR D APPEL DE PARIS


PARIS (Reuters) - Après cinq semaines de détention provisoire, Jérôme Kerviel, le trader auquel la Société générale impute une perte record de 4,9 milliards d'euros, va retrouver la liberté grâce à une décision de la cour d'appel de Paris.

Les trois magistrats de la chambre de l'instruction ont accepté sa demande de remise en liberté sous un strict contrôle judiciaire, contre l'avis du parquet général, qui souhaitait son maintien en détention, ont rapporté les avocats du jeune homme.

Le parquet a annoncé qu'il ne se pourvoirait pas en cassation et la décision est donc définitive.

Incarcéré depuis le 8 février, Jérôme Kerviel devait sortir dans la journée de la prison de la Santé, à Paris, après les formalités. Il reste mis en examen pour "abus de confiance, faux et usage de faux et introduction dans un système de traitement automatisé de données".

"Nous l'attendions, nous l'espérions, les conditions d'un maintien en détention n'étaient pas réunies, la cour a compris et nous a entendus", a dit à la presse Me Elisabeth Meyer, avocate du trader.

Elle juge le contrôle judiciaire "approprié". Jérôme Kerviel va se reposer, dit-elle. Elle maintient que le jeune homme a agi sans complicités intérieures ou extérieures à la banque.

L'ex-employé de la Société générale devra remettre sa carte d'identité et son passeport, a l'interdiction de quitter l'Ile-de-France sans autorisation écrite et préalable des juges d'instruction et devra justifier chaque mois de sa résidence.

Il a en outre interdiction de se rendre dans des salles de marchés, ou une place boursière, de se livrer à toute activité en liaison avec ces lieux, doit se présenter une fois par semaine au commissariat et a interdiction de rencontrer témoins et protagonistes de l'affaire

LA SOCGEN SATISFAITE

Me Jean Veil, avocat de la Société générale, qui avait plaidé la semaine dernière pour un maintien en détention, s'est dit satisfait lui aussi du contrôle judiciaire très strict imposé au suspect. Il permettra à l'instruction, a-t-il dit à la presse, "de se poursuivre en toute sérénité, en toute sécurité".

"La Société générale est victime, je considère que les victimes ne sont pas là pour crier vengeance mais pour obtenir réparation de leur préjudice", a-t-il ajouté.

Lors de l'audience vendredi dernier, le parquet général avait requis le maintien en détention du jeune homme, insistant sur l'importance du préjudice, équivalent à "la disparition de cinq centrales nucléaires".

Le parquet disait vouloir empêcher une fuite à l'étranger, des concertations frauduleuses avec d'éventuels complices ou co-auteurs et souhaiter "protéger les investigations".

Ses avocats, Elisabeth Meyer et Guillaume Selnet, avaient exposé qu'il avait, en cas de libération, une promesse d'embauche, et donc une garantie de réinsertion, chez un expert en informatique, Jean-Raymond Lemaire, qui l'avait hébergé au début de l'affaire.

Dans un rapport interne sur l'affaire, l'inspection de la banque a exclu des complicités. Jérôme Kerviel est la seule personne mise en examen, malgré le placement en garde à vue de deux autres employés de la banque, resté sans suites.

Lors de sa mise en examen le 28 janvier, les juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset l'avaient initialement laissé en liberté. Mais, sur la demande du parquet général, la chambre de l'instruction l'avait envoyé le 8 février à la maison d'arrêt de la Santé à Paris.

On lui reproche des prises de position à risque à hauteur de 50 milliards d'euros sur des "futures", des contrats à terme. Leur liquidation par la banque du 21 au 23 janvier a généré une perte historique pour la finance de 4,9 milliards d'euros.

dissimulés par des faux, duraient depuis plusieurs années. Ceci amène les juges à s'interroger sur l'éventuelle passivité de la hiérarchie du jeune homme, alertée à 74 reprises en décembre 2006 et janvier 2007, selon le rapport d'inspection interne.

Lors de plusieurs confrontations avec ses supérieurs hiérarchiques, ces derniers ont assuré n'avoir rien remarqué.


Source : reuters.com

lundi 17 mars 2008

LE TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE DIJON REJETTE LA DEMANDE D EUTHANASIE DE CHANTAL SEBIRE

On s'attendait à cette décision puisque la Loi sur la Fin de vie ne permet pas, en réalité, l'Euthanasie telle qu'elle est , par exemple, pratiquée en Belgique ou aux Aux Etats-Unis, en Oregon.

C'est la raison pour laquelle, Maître Gilles Antonowicz, l'avocat de Chantal Sébire, demande que cette loi soit modifiée. 



PARIS (Reuters) - Constatant l'impasse légale sur la question de l'euthanasie, un juge de Dijon a repoussé la demande de Chantal Sébire, une femme atteinte d'une tumeur au visage incurable qui souhaitait qu'on l'autorise à prendre un produit mortel, a annoncé son avocat Gilles Antonowicz.

Le président du tribunal de Dijon estime dans son jugement que la demande se heurte au code de déontologie médicale, qui interdit à un médecin de donner délibérément la mort, et au code pénal, qui fait de l'aide au suicide une infraction.

Chantal Sébire, qui a plaidé sa demande auprès du juge le 12 mars, demandait que son médecin soit autorisé à lui administrer une dose mortelle de penthotal.

"La demande de Mme Sébire, humainement concevable, ne peut juridiquement en l'état du droit prospérer (...) Même si la dégradation physique de Mme Sébire mérite la compassion, le juge, en l'état de la législation française, ne peut que rejeter la demande", conclut le jugement.

Il précise que la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme s'oppose plutôt, à ses yeux, au suicide assisté. Chantal Sébire, 52 ans, qui est selon son avocat très éprouvée par la décision et très fatiguée par sa maladie, a déjà annoncé qu'elle ne ferait pas appel en cas de décision négative.

Elle envisage de se rendre à l'étranger pour obtenir satisfaction, peut-être en Suisse où le suicide assisté est légal. "Je voulais simplement montrer que je menais un combat pour alerter et que derrière ce combat je restais dans la légalité jusqu'au bout", a-t-elle déclaré dimanche sur France 5.

"Je sais maintenant comment me procurer ce dont j'ai besoin, et si je ne me le procure pas en France, je me le procurerai ailleurs", a-t-elle dit.

LE GOUVERNEMENT EXCLUT TOUTE RÉFORME

Cette femme de 52 ans, atteinte depuis huit ans d'un "esthésioneuroblastome", une tumeur rarissime et incurable qui frappe les sinus et la cavité nasale, a médiatisé depuis un mois sa démarche et écrit au président de la République.

Nicolas Sarkozy lui a fait savoir la semaine dernière qu'il refusait toute réforme législative pour permettre l'euthanasie active, tout en lui proposant une nouvelle consultation médicale, ce qu'elle a refusé.

Elle refuse aussi l'arrêt des traitements et la sédation permettant de la plonger dans un coma que lui permet la loi française. Son avocat estime que, même sans alimentation ni hydratation, la mort ne viendrait qu'après dix à quinze jours.

Or, cette ancienne enseignante, mère de trois enfants, se dit résolue à affronter la mort lucidement et en toute conscience. "Je veux partir en faisant la fête entourée de mes enfants, amis et médecins, avant de m'endormir définitivement à l'aube", avait déclaré Chantal Sébire la semaine dernière.

Soutenue par l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), elle se prononce pour une évolution législative autorisant l'euthanasie active.

Le gouvernement s'en tient à la loi Leonetti adoptée en avril 2005, qui permet l'euthanasie dite "passive" - l'arrêt des traitements et l'administration de médicaments anti-douleur même s'ils présentent un risque vital - mais pas l'euthanasie "active", la mort provoquée par une injection ou l'administration d'un produit mortel.

Cette position suscite des critiques dans les milieux de la santé, où une partie des médecins la juge hypocrite, dans la mesure où l'euthanasie dite "active" est pratiquée relativement fréquemment dans les hôpitaux sur des patients agonisants, selon de nombreux témoignages publics.

Le cas de Chantal Sébire relance un débat ancien. Deux pays européens, la Belgique et les Pays-Bas, ont légalisé l'euthanasie active en l'encadrant strictement par un système d'autorisations officielles et médicales multiples. La loi ne s'applique que dans les cas extrêmes, quelques dizaines par an.

La Suisse autorise par ailleurs l'assistance au suicide, même pour les personnes qui ne sont pas atteintes d'affections mortelles, ce qui a amené un "tourisme de la mort" dans ce pays, qui concernerait plusieurs centaines de personnes par an.

Source :Thierry Lévêque pour reuters.com


Réaction de maître Gilles Antonowicz :



"Notre loi est inhumaine. Il faut changer la loi car on voit qu'elle laisse des gens sur le bord de la route (...). J'attends beaucoup du président. Je lui lance un appel", a déclaré Me Gilles Antonowicz lors d'une conférence de presse à Paris.

"On est dans une hypocrisie totale car il n'y a aucune différence entre la sédation terminale et celle qui provoquerait le coma", a-t-il affirmé, alors que provoquer un coma chez un malade en phase terminale est autorisé.

"Il faut que les politiques fassent quelque chose" et "ce n'est pas parce que c'est délicat qu'on ne peut pas en discuter", a-t-il dit, relevant qu'en Belgique, où l'euthanasie active est autorisée, "personne ne demande l'abrogation de la loi et il y a trois fois plus de lits palliatifs qu'en France". "Je pense que nous sommes aussi civilisés que les Belges. On doit pouvoir y arriver", a-t-il insisté.


Le tribunal de grande instance de Dijon doit se prononcer aujourd’hui sur la demande d'euthanasie de Chantal Sébire





Aux Etats-Unis, en Oregon, cette possibilité existe depuis dix ans.

Ray Carnay avait pris ses dispositions pour mourir. Quand je l’avais rencontré l’an dernier, dans son petit pavillon à Eugene en Oregon, il m’avait montré son texte sur son ordinateur. "Je remercie tous ceux qui sont venus… " Un texte minutieusement écrit qu’il voulait enregistrer sur un CD pour qu’il soit diffusé à ses funérailles. "Ça va être une sacrée cérémonie…"

Dans son petit pavillon, il m’avait expliqué toute son organisation. Il voulait que soient présents un rabbin, parce qu’il est juif, et un pasteur "pour tous mes amis chrétiens"... Ses fils et ses amis seraient là, il les préviendrait quatre jours avant sa mort. Il prendrait alors les médicaments que lui aura prescrits un médecin. "Je tomberai dans le coma et je mourrai en quelques heures."


Un patient sain d'esprit, avec un pronostic vital de moins de six mois

Quand on s’est rencontré, Ray, un veuf de 84 ans, ne pesait plus qu’une cinquantaine de kilos. Un disque passait un enregistrement d’une cérémonie où il avait chanté à Chicago en 1948. Sa voix de baryton avait envahi le salon. Dans son fauteuil, Ray accompagnait l’air en bougeant les lèvres. Aucun son. Un des effets de son cancer de la gorge.

Il avait alors un pronostic vital de moins de six mois, une des conditions pour avoir recours à la loi "mort dans la dignité" de l’Oregon, et pouvoir obtenir d’un médecin une ordonnance pour un cocktail mortel. Le médecin, autre condition, a aussi jugé Ray sain d’esprit, mentalement capable de prendre cette décision.

Votée en 1997, la loi d’Oregon, unique aux Etats-Unis, est entrée en vigueur en 1998. Depuis, elle a permis le décès de plus de 300 habitants de l’état. Près de 500 autres ont demandé les médicaments mais ne les ont pas utilisés.

Beaucoup moins que ce à quoi on s’attendait, d’après George Eighmey de l’association Compassion and Choices qui défend le droit au suicide assisté. "Il n’y a pas eu de morts en masse, comme le prédisaient les adversaires de la loi". Pas plus qu’il n’y a eu de mouvement massif d’immigration de tous les seniors suicidaires du pays.

Et contrairement à ce que les détracteurs annonçaient, la loi n’est pas devenue la solution de ceux qui ne peuvent pas s’offrir de traitements médicaux: parmi les 46 personnes qui y ont eu recours en 2006, un seul n’avait pas de couverture médicale.

"Ce sont les plus indépendants qui prennent les médicaments"

George Eighmey m’avait expliqué qu’il arrivait "assez bien à deviner quels sont ceux qui prendront les médicaments". Cela n’a pas grand-chose à voir avec leur niveau de douleur, selon lui, "ce sont les plus indépendants, ceux à qui l’idée d’avoir perdu le contrôle de sa vie est la plus insupportable". C’est effectivement en ces termes que Ray Carnay parlait du temps qu’il lui restait. "J’ai la possibilité de décider."

Sur le mur de l’escalier de son petit pavillon, il y avait des photos de George et Barbara Bush, les parents du président américain, des bristols d’invitation à des cérémonies républicaines. Si la loi sur le suicide assisté a d’abord été défendue par des démocrates progressistes, ses partisans sont nombreux aussi dans les rangs du parti républicain.

Dans les efforts que mène Compassion and Choices pour faire adopter des lois similaires dans d’autres états, il y a "une forme de droite avec laquelle on peut travailler" note Florent Morellet, un Français qui préside l’antenne new-yorkaise de l’association: c’est la frange libertaire du parti républicain, formée de gens qui ne supportent pas que le gouvernement mette son nez dans les affaires privées, et ne les laisse pas choisir eux-mêmes les conditions de leur mort.

Malgré une opinion publique favorable, aucun autre état n'a imité l'Oregon

L’Oregon est pour le moment le seul état aux Etats-Unis où cette pratique est autorisée, une première que George Eighmey explique par la présence d’une population peu pratiquante en matière de religion et le goût de cet état pour l’expérimentation (c’est là par exemple que fut autorisé en premier le vote par correspondance, tandis qu’une autre loi oblige tous "les détenus à travailler autant que les contribuables").

Malgré une population américaine favorable au droit à mourir, aucun autre état n’a adopté la même loi. Florent Morellet explique ce décalage par la passion qu’inspire le projet de loi chez ses adversaires. "Pour les 25 % de gens qui sont contre, c’est une question qui prime en politique", alors que les trois quarts d’Américains qui y sont favorables ne choisiront pas un candidat politique en fonction de sa position sur le sujet.

En attendant, les associations de défense du "droit à mourir dans la dignité" ont revu leur communication, d’abord en bannissant le mot suicide. Un sondage Gallup indique que 58% des Américains sont favorables au "suicide assisté médicalement". Mais quand on leur pose la question en remplaçant la formule par "l’aide médicale à mourir", le pourcentage passe à 75%.

La loi de l’Oregon s’intitule "la mort dans la dignité", et l’association Compassion and Choices est née de la fusion de deux groupes militants "Compassion in Dying" (la compassion dans la mort) et "End of Life Choices" (les choix de fin de vie). "On a gardé les mots compassion et choix, et enlevé ceux qui dérangeaient", ironise Florent Morellet.

"Ce que je vais faire, c’est bien me suicider", disait Raymond Carnay en mai. L’annonce du journal local indique qu’il est mort le 5 octobre 2007.

Source : Rue89

Relaxe confirmée en appel dans le crash du Mont Saint Odile

La cour d'appel de Colmar a écarté, vendredi 14 mars, la responsabilité civile d'Airbus et confirmé la relaxe des six personnes prévenues dans le procès de la catastrophe aérienne du mont Sainte-Odile, qui avait fait quatre-vingt-sept morts et neuf blessés en 1992, en Alsace.

L'Airbus A320 d'Air Inter (ancienne filiale d'Air France) s'était écrasé de nuit, le 20 janvier 1992, sur une crête des Vosges située à 800 mètres d'altitude, alors qu'il s'apprêtait à atterrir à l'aéroport de Strasbourg. L'enquête avait permis d'établir que l'avion avait dévié de son axe et que les deux pilotes, morts dans l'accident, avaient enclenché un taux de descente quatre fois trop rapide.


"PAS DE FAUTE CIVILE"


Les six prévenus – cinq anciens cadres de l'aéronautique et un contrôleur aérien – avaient déjà été relaxés en première instance en vertu de la loi sur les délits non intentionnels de juillet 2000, les juges estimant qu'ils n'avaient "pas commis de faute pénale" ou de "faute caractérisée". 

Le tribunal correctionnel de Colmar avait toutefois imputé une "faute de négligence" dans la conception technique du cockpit de l'A320 à Bernard Ziegler, ancien directeur technique d'Airbus et concepteur de l'A320, et avait jugé Airbus et Air France (en qualité de successeur de la compagnie Air Inter) "entièrement responsables du préjudice subi par les victimes".

Mais, après sept semaines de procès en appel, la cour de Colmar a jugé dans son arrêt que Bernard Ziegler "n'a pas commis de faute civile". En relaxant les six prévenus, la cour d'appel est allée à l'encontre des réquisitions du parquet qui demandait des peines de neuf à dix-huit mois de prison avec sursis et des amendes. La cour a cependant confirmé la responsabilité civile de la société Air France en tant que transporteur.

Source : lemonde.com

vendredi 14 mars 2008

Examen de la demande de remise en liberté de Jérôme Kerviel (Trader de la Société Générale)


PARIS (AFP) - La cour d'appel de Paris examine vendredi une première demande de mise en liberté de Jérôme Kerviel, le trader de 31 ans soupçonné de falsifications aux dépens de la Société Générale, incarcéré pour éviter des contacts avec "d'éventuels complices" dont l'existence n'a pas été démontrée à ce jour.

Le parquet général de la cour d'appel de Paris a annoncé jeudi qu'il allait requérir soon maintien en détention. Cette annonce intervient peu après la remise en liberté et la mise hors de cause d'un salarié de la banque qui avait été placé mercredi matin en garde à vue dans ce dossier, où les enquêteurs cherchent à vérifier si M. Kerviel a pu bénéficier d'éventuelles complicités, à ce stade non démontrées.

Le souci d'"empêcher toute concertation frauduleuse" est l'une des motivations avancées par le parquet général qui va requérir vendredi le maintien en détention du jeune trader. Cette garde à vue mercredi d'un salarié de la banque constitue un "hasard" de calendrier, a-t-on fait valoir au parquet général, ce dernier n'ayant pas la maîtrise du calendrier de l'enquête.

Incarcéré depuis le 8 février, Jérôme Kerviel est soupçonné de falsifications qui ont coûté 4,9 milliards d'euros à la Société Générale. "Nous nous opposons à la demande de remise en liberté de Jérôme Kerviel", a déclaré à la presse Ulrika Weiss, porte-parole du parquet général, précisant que celui-ci allait demander que les débats vendredi après-midi devant la chambre de l'instruction se déroulent à huis clos.
Le parquet général justifie sa position par les "nécessités de l'instruction puisque les actes d'investigation se poursuivent". Dans ce cadre, M. Kerviel a une nouvelle fois été confronté jeudi à deux de ses supérieurs hiérarchiques en 2005, année où il a commencé à prendre ses positions non autorisées sur les marchés. "Il faut veiller à préserver toutes les preuves utiles à la manifestation de la vérité et empêcher toute concertation frauduleuse", a expliqué Mme Weiss. La réquisition de maintien en détention vise également à "garantir sa représentation en justice", a-t-elle ajouté.

Cette position du parquet général est identique à celle exprimée le 8 février, lorsque la chambre de l'instruction avait décidé du placement en détention du trader, auparavant sous contrôle judiciaire sur décision des magistrats instructeurs. Ce jour-là, la presse annonçait le matin même la garde à vue d'un courtier à qui M. Kerviel passait une partie de ses ordres.

Cette révélation avait été selon Elisabeth Meyer, l'une des avocates du trader, l'"argument pour envoyer Kerviel en prison". Selon plusieurs sources proches du dossier, la chambre de l'instruction n'avait cependant pas évoqué le cas de ce courtier. Il n'avait finalement pas été poursuivi mais placé sous le statut de témoin assisté par les juges Renaud van Ruymbeke et Françoise Desset. Dans l'entourage du trader, on a estimé jeudi que "les conditions de remise en liberté de Jérôme Kerviel (étaient) tout à fait remplies".

"Il n'y a pas de risque de récidive, pas de risque de collusion avec des complices malgré les tentatives régulières d'en faire apparaître là où il n'y en a pas", a déclaré à l'AFP Christophe Reille, porte-parole de Me Meyer. M. Kerviel "n'a jamais fui, ni ses responsabilités, ni son pays, ni la justice, ni même ses employeurs", a-t-il dit, regrettant la décision du parquet général de demander le huis clos qui est selon lui "dans l'intérêt exclusif de l'accusation".

En l'état du dossier, la détention du trader ne peut excéder quatre mois.

Source : AFP

Réforme du Divorce

LA RÉTENTION DE SÛRETÉ DOIT ÊTRE ABOLIE !



Venez nombreux participer à la Nuit des libertés, à la Bourse du travail, 3 rue du Château d’eau - 75010 Paris, Métro République, LE JEUDI 20 MARS 2008 de 18 h 30 à 22 h 30

Un ensemble d’associations, d’organisations syndicales (notamment le syndicat de la Magistrature et l'Union des Jeunes Avocats) et de partis politiques ont signé l’appel contre la rétention sûreté. La loi est aujourd’hui votée et promulguée.

La nuit des libertés du 20 mars 2008 : 

  •  Projection d’un documentaire de Thomas Lacoste sur la rétention de sûreté. 
  • Échanges et débats avec les participants. 
  • Lectures par des personnalités et artistes engagés, qui ont souhaité s’associer à notre démarche, de textes classiques ou plus récents sur les questions liées à l’enfermement. 
  • Diverses prises de paroles militantes. 
  •  Annonce de nouvelles actions contre la rétention de sûreté. 

Pour débattre de la rétention de sûreté et faire naître un mouvement pour sonabolition, venez nombreux et diffusez ce message le plus largement possible !


TELECHARGER Le trac du Syndicat de la Magistrature (format PDF): ICI 

jeudi 13 mars 2008

Mission d’enquête : Centre de rétention administratif (CRA) de Vincennes

Une personne retenue au Centre de rétention de Vincennes a saisi la Commission nationale Citoyens/Justice/Police.

Elle a été témoin des faits qui se sont déroulés dans la nuit du 11 au 12 février 2008 au Centre de rétention de Vincennes.

La commission nationale – composée de la Ligue des droits de l’Homme, du Syndicat des Avocats de France et du Syndicat de la Magistrature – déjà alertée à maintes reprises sur des situations analogues, constitue une mission chargée d’enquêter sur le comportement des policiers lors de leur intervention au CRA de Vincennes.

La mission recueillera les témoignages de toutes les parties.

Elle est constituée de :

- Sylvie Boitel et Colette Crémieux de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ;
- Maître Pascale Taelman et maître Ariana Bobetic du Syndicat des Avocats de France (SAF);
- Aïda Chouk et Agnès Herzog du Syndicat de la Magistrature (SM).

Elle rendra public son rapport.

Source: LDH


7 mois de prison pour avoir tué...

un chat.....





BERLIN (Reuters) - Un plombier berlinois de 37 ans a été condamné à sept mois de prison ferme pour avoir tué Popeye, le chat de son ex-compagne, en le jetant du balcon de son appartement, au cinquième étage.

"C'est un crime particulièrement barbare", a estimé la juge Monika Pelcz en prononçant la sentence, rapporte jeudi le journal Tagesspiegel.

Le plombier venait d'être abandonné par sa petite amie qui lui avait laissé Popeye, un chat noir et blanc âgé de deux ans.

Erik Kirschbaum, version française Guy Kerivel

source : © Reuters 2008 


Remarques : les défenseurs des animaux  doivent être satisfait de cette décision particulièrement sévère, surtout par rapport aux sanctions en France. 

Je ne sais pas si cette décision est juste, tout ce que j'ai envie de dire c'est qu'en France, les sanctions pour les personnes qui portent atteinte à l'intégrité d'un animal ( en le tuant ou en le laissant à l'abandon dans un pré, ( les chevaux notamment) ne sont pas assez sévères.

Même si le droit civil a légèrement évolué ces derniers temps en créant une sous catégorie dans la catégorie "OBJETS" du Code Civil, le Code pénal n'est pas assez sévère pour tous ceux qui ne respectent pas la vie animal. C'est la citoyenne qui parle et non l'avocate....



mercredi 12 mars 2008

Critique de la procédure de Comparution immédiate

Une étude du Conseil lyonnais pour le respect des droits (CLRD) sur les comparutions immédiates souligne que 66 % de ces actes judiciaires aboutissent à de la prison ferme, dont 42 % à des mandats de dépôt, soit une proportion nettement plus élevée que devant une instance correctionnelle.

"Le mandat de dépôt est la règle en comparution immédiate, alors qu'il est rarissime en correctionnelle", explique Mireille Debard, coordinatrice de cette étude menée par des bénévoles pendant une durée de six mois. 


Sur les 500 audiences étudiées, seuls 17 travaux d'intérêt général (TIG), visant à éviter la récidive, ont été infligés. Et même "ceux qui repartent libre, on ne sait pas où ils vont, on ne se renseigne pas", regrettent les auteurs du rapport, qui stigmatisent un "système [qui] ignore les victimes, qui ne sont généralement pas prévenues de l'audience".


"LE RITUEL QUI A FAIT LA RÉPUTATION DES COMPARUTIONS IMMÉDIATES A DISPARU"

Le rapport met également à mal l'image que l'on a pu avoir des comparutions immédiates. Elle révèle ainsi que "le rituel qui a fait la réputation des comparutions immédiates (...) a disparu de la juridiction lyonnaise". "Terminés les audiences nocturnes, les prévenus privés de lacets, amenés enchaînés les uns aux autres devant un président coléreux ou fatigué", peut-on notamment lire dans cette étude, qui s'est concentrée sur la 14e chambre correctionnelle du TGI de Lyon. 

En effet, l'attitude des magistrats a été jugée "attentive" dans 84,5 % des cas. Les auteurs soulignent néamoins que les procès ne durent en moyenne que "29 minutes", un "temps qui ne semble pas favoriser la réflexion et sa prise de responsabilité".

Autre constat, la composition de la population et la proportion des crimes traités lors des comparutions immédiates. Les prévenus sont majoritairement des hommes, plutôt jeunes (38 % ont moins de 25 ans), et 66 % d'entre eux ont déjà été condamnés. Les délits ont été classés en cinq catégories par les auteurs : atteintes aux personnes (50 %), atteintes aux biens (37 %), délinquance routière (21 %), séjours irréguliers (9 %) et stupéfiants (12,4 %).

Le CLRD, un organisme présidé par le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, et composé d'élus et d'une quarantaine d'associations, a pour objectif de veiller au respect de la dignité de la personne humaine.

source : lemonde du 11 mars


Extraits du Rapport :



En 29 minutes

En Comparution immédiate comme dans les autres juridictions, le procès est un moment de débat public, contradictoire, dans un espace ritualisé. Chaque « Partie » doit avoir le temps et les moyens de faire entendre son point de vue et de faire valoir son droit. 

Le Tribunal va écouter ces éléments multiples et contraires avant de prononcer le jugement.

- L’interrogatoire mené par le Président
Il vérifie l’identité du prévenu, sa situation sociale, son casier judiciaire et relate les faits. Cet interrogatoire est d’une durée moyenne de 10 minutes. C’est au cours de l’interrogatoire qu’on entend la voix du prévenu qui confirme son nom, son âge, et donne un peu de précisions sur ce qui l’amène devant le tribunal.

- L’avocat de la partie civile, s’il y en a une, plaide en moyenne moins de 5 minutes.
Deux minutes pour les 15 plaidoiries les plus courtes. Et 15 minutes pour les deux plaidoiries les plus longues.

- Le réquisitoire affiche la même durée moyenne de moins de cinq minutes. Aux extrémités, une minute pour les 21 réquisitoires les plus courts et 15 minutes pour les 8 réquisitoires les plus longs.

- L’avocat de la défense plaide en moyenne un peu plus de 7 minutes. Aux extrêmes : une minute pour les dix plaidoiries les plus courtes et 42 minutes pour les cinq plaidoiries les plus longues.

La durée moyenne d’un procès observée en Comparution Immédiate est de 29 minutes. 5 dossiers ont été traités en 5 minutes, c’est le temps le plus court. 5 dossiers ont été examinés en 95 minutes. A noter un record de 106 minutes pour un dossier.
(...)

TELECHARGER le rapport du CLRD    (format PDF) : ICI 


Euthanasie : Action en justice pour demander le droit de mourir dignement

La justice a été saisie ce mercredi d'une «demande exceptionnelle mais néanmoins légitime» d'euthanasie de la part d'une mère de famille de 52 ans, Chantal Sébire, défigurée par une maladie orpheline, incurable et évolutive, a-t-on appris auprès de son avocat, Gilles Antonowicz.
Le président du tribunal de grande instance de Dijon «a mis son jugement en délibéré à lundi prochain», a précisé Gilles Antonowicz, qualifiant cette démarche de «première». «C'est une première pour le monde judiciaire, mais nous ne demandons que l'application de la loi, celle du 22 avril 2005 sur les droits des malades, dite loi Léonetti», a souligné le conseil de Chantal Sébire.
«S'endormir dans l'affection des siens»

Selon lui, «cette loi reconnait le droit aux malades en fin de vie de refuser tout traitement et le droit de soulager leurs souffrances, mais elle ne dit rien lorsque les malades refusent la solution proposée qui est le coma artificiel et la mort au bout de dix à quinze jours».
«Nous demandons simplement au magistrat de l'autoriser à s'endormir dans l'affection des siens» et de faire ainsi preuve «d'humanité», a conclu Gilles Antonowicz.

source : 20minutes

Décision de la Cour de Cassation à propos du Vol de Carte bancaire

ARRET du 2 octobre 2007 (Chambre commerciale de la Cour de Cassation)


Sur le moyen unique :

Attendu, selon le jugement attaqué (tribunal d’instance de Roanne, 5 juillet 2005) rendu en dernier ressort, que Mme Y... était titulaire d’un compte à La Poste, aux droits de laquelle est venue la Banque postale (la banque) et d’une carte de paiement ; que le 10 avril 2004, elle a fait opposition à l’utilisation de sa carte déclarée perdue le 9 avril 2004 ; qu’une certaine somme a néanmoins été dépensée avant la mise en opposition ; que la banque ayant constaté que toutes les opérations effectuées avaient été réalisées avec contrôle du code confidentiel en a déduit la négligence de sa cliente et lui a alors imputé la totalité des prélèvements opérés avant opposition ; que Mme Y... a assigné la banque en restitution des sommes ainsi portées au débit de son compte ;

Attendu que la banque fait grief au jugement de l’avoir condamnée au remboursement de la somme de 2 742,42 euros, alors, selon le moyen :

1°/ que Mme Y... s’était engagée contractuellement à assurer la conservation de sa carte ainsi que la conservation et la confidentialité de son code ; que suite à la perte de sa carte et à son utilisation avec composition du code confidentiel, il appartenait à Mme Y... d’établir qu’elle n’avait pas commis de faute lourde ; qu’en mettant à la charge de la banque, l’obligation de prouver que Mme Y... avait été négligente dans la protection de son code confidentiel, le tribunal a violé les articles 1134, 1147 et 1315 du Code civil, ensemble l’article L. 132-3 du Code monétaire et financier ;

2°/ que le tribunal s’est borné à relever que l’actualité récente faisait état de plusieurs cas dans lesquels des malfaiteurs étaient parvenus à s’approprier des codes confidentiels de cartes bancaires sans pour autant bénéficier de la négligence, voire de la complicité du titulaire de ladite carte ; qu’en l’état de ces seules énonciations par lesquelles il n’a pas caractérisé, autrement que par un motif d’ordre général et abstrait, l’absence de négligence de Mme Y..., le tribunal a privé sa décision de base légale au regard des articles 1134 et 1147 du Code civil, ensemble l’article L. 132-3 du Code monétaire et financier ;

Mais attendu qu’en cas de perte ou vol d’une carte bancaire, il appartient à l’émetteur de la carte qui se prévaut d’une faute lourde de son titulaire, au sens de l’article L. 132-3 du Code monétaire et financier, d’en rapporter la preuve ; que la circonstance que la carte ait été utilisée par un tiers avec composition du code confidentiel est, à elle seule, insusceptible de constituer la preuve d’une telle faute ;

Attendu qu’en retenant que la banque était défaillante dans l’établissement de la faute lourde alléguée à l’encontre de Mme Y..., le tribunal, qui n’a pas inversé la charge de la preuve, a, abstraction faite du motif surabondant critiqué par la seconde branche, légalement justifié sa décision ; que le moyen ne peut-être accueilli ;

PAR CES MOTIFS : REJETTE le pourvoi.



Commentaire de Maître GRE:

L’utilisation du code confidentiel par un tiers ne peut, à elle seule, caractériser l’existence d’une faute imputable au titulaire de la carte.

Par un arrêt particulièrement intéressant en date du 2 octobre 2007 (pourvoi n° 05-19.899, arrêt n° 1050), la Chambre commerciale de la Cour de cassation a jugé qu’en cas d’utilisation frauduleuse d’une carte bancaire, consécutive à la perte ou au vol de cette carte, l’établissement bancaire émetteur de la carte est tenu de rapporter la preuve d’une faute lourde commise par le titulaire de la carte.

Aux termes de cette décision, la Cour de cassation a indiqué que le fait que la carte ait été utilisée par une personne tierce ayant composé le code confidentiel était, à lui seul, insusceptible de constituer la preuve d’une telle faute.

Cette décision signifie donc qu’en cas d’utilisation d’une carte bancaire avec le code confidentiel, à la suite d’un vol, la banque est tenue d’indemniser son client, à moins qu’elle n’apporte la preuve formelle de ce que ce dernier a commis une faute, qui ne peut être présumée du simple fait de l’utilisation de la carte avec le code confidentiel.

De manière concrète, cela veut dire que le titulaire de la carte est présumé être de bonne foi et que c’est à la banque de fournir des éléments de preuve concrets à même de caractériser la faute de son client.


Source : Yann Gré, Avocat - Village de la Justice

La démocratie entre ruines et reconstruction




Référence obligée des discours et des pratiques politiques, la démocratie est en crise. Les comportements oligarchiques renaissent, appuyés sur la globalisation économique : diktat des organismes financiers internationaux, politiques imposées par l’Union européenne, etc. En France, les institutions politiques fonctionnent comme repliées sur elles-mêmes. A quand des institutions démocratiques pour sauver les citoyens ? Mais aussi, à quand des citoyens libres pour sauver la démocratie ?

C’est précisément à la critique des institutions françaises que s’attaque Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel à Montpellier, dans "La Ve République se meurt, vive la démocratie." 
En effet, la première caractéristique de la crise actuelle tient à la terrible difficulté de faire passer la volonté du peuple auprès des dirigeants. C’est ce que l’on peut nommer un décrochage institutionnel. L’auteur analyse la défaillance d’un système politique dans lequel le pouvoir n’a aucun contrepoids, agit sans contrôle et ne se sent pas responsable devant le peuple souverain. Ce pouvoir ignore totalement les préoccupations des citoyens, qui se reconnaissent, quant à eux, de moins en moins dans leurs institutions.

Depuis presque quarante ans , les politiques refusent de répondre de leur choix. Un exemple parmi tant d’autres cités par Rousseau : « Quand le président demande au peuple d’approuver sa politique européenne, quand le président perd le référendum et quand il ne démissionne pas (2005), cela signifie que les institutions n’assurent pas la liaison, essentielle en démocratie, entre décision et responsabilité » .Le refus de soumettre à référendum le nouveau traité européen, signé à Lisbonne le 13 décembre 2007, confirme que les dirigeants refusent de rendre compte au peuple.


Il ne s’agit pas de reconnaître des égaux,  mais d’en faire

Selon l’auteur, les institutions et la représentation politiques en crise portent directement atteinte à la condition de chaque citoyen en l’empêchant d’être un « majeur constitutionnel » 

. Aux êtres de droits égaux succèdent alors des individus atomisés par les différences de sexe, d’âge, d’origine, de portefeuille... Or, « pour paraphraser Simone de Beauvoir, on ne naît pas citoyen, on le devient et (...), pour le devenir, l’individu a besoin des institutions de la représentation » . La tâche est immense à l’heure où le social est remplacé par le pénal et où la séparation des pouvoirs est vidée de son sens. Déjà, au XIXe siècle, Léon Gambetta (1838-1882) lançait à la Chambre des députés : « Ce qui constitue la vraie démocratie, ce n’est pas de reconnaître des égaux, messieurs, c’est d’en faire. »

A ce titre, l’ouvrage des magistrats Gilles Sainati et Ulrich Schalchli est éclairant. Dans "La Décadence sécuritaire", ils montrent le repli d’une institution judiciaire désormais fermée et sourde, pour l’essentiel, aux impératifs démocratiques et sociaux. Alors même que cette institution est l’une des plus pauvres des pays occidentaux, les hauts responsables de l’Etat l’ont encore affaiblie en la soumettant, comme les autres services publics, à des impératifs de rentabilité et à l’obsession des rendements . Progressivement, l’autorité judiciaire a ainsi subi l’hégémonie des préoccupations sécuritaires importées des Etats-Unis.

Cette dérive, symbolisée par l’expression « qui vole un œuf vole un bœuf », substitue la crainte d’autrui et la traque de l’ennemi intérieur  au dialogue social et à la définition d’un espace commun. Rien de plus déconcertant, notent les auteurs, si l’on se souvient que le droit à la sûreté était promu par les révolutionnaires de 1789 comme « une garantie des individus contre l’arbitraire du pouvoir et de ses agents »… Quand la « sécurité » coupe la tête à la justice au nom de la « tolérance zéro » et résout les carences sociales en leur apportant des réponses pénales , le juge devient le simple greffier du procureur .
 Dans ces conditions, existe-t-il encore une place pour une puissance publique légitime ? ....


LIRE LA SUITE : Mondediplomatique


CYBERMANIFESTATION pour la Liberté d'expression sur internet (Mais sans l'UNESCO!)




Utilisé avec discernement, cet outil est devenu indispensable pour la libre circulation de la Vérité.

L’ignorance est notre ennemi et internet peut nous aider à la combattre.








Reporters sans frontières lance avec l’Unesco*, la première Journée internationale pour la liberté d’expression sur Internet

* INFORMATION à propos de la position de l'UNESCO


L’Unesco retire son patronage à la Journée pour la liberté sur Internet organisée par Reporters sans frontières

Reporters sans frontières a appris, le 11 mars 2008 dans la soirée, que l’Unesco retirait son patronage à la Journée pour la liberté sur Internet organisée ce mercredi 12 mars. Cette décision a été notifiée à Reporters sans frontières par le directeur de la Division de la liberté d’expression, de la démocratie et de la paix de l’organisation onusienne. L’Unesco justifie cette décision en expliquant qu’elle a accordé son patronage au "principe de cette journée" mais qu’elle ne saurait s’associer aux différentes manifestations organisées à cette occasion.

Suite à cela RSP a déclaré : 
"Nous ne sommes pas dupes. Plusieurs Etats, faisant partie de la liste des quinze ’Ennemis d’Internet’ rendue publique ce jour, sont intervenus directement auprès de la direction générale de l’Unesco. Marcio Barbosa, le directeur général adjoint de cette organisation, a cédé. L’Unesco ne sort pas grandie de cette affaire. Elle fait preuve d’une grande lâcheté à l’heure où les Etats qui ont obtenu qu’elle se déjuge ainsi continuent à emprisonner des dizaines d’internautes. Malheureusement, il semble que nous soyons revenus vingt années en arrière, à l’époque où les régimes autoritaires faisaient la pluie et le beau temps, place Fontenoy à Paris. Que l’Unesco se soit ainsi déculottée témoigne de l’importance de cette journée et de la mobilisation contre les Etats censeurs", 



A cette occasion, Reporters sans Frontières ( sans l'UNESCO donc)  renouvelle son opération “24h contre la censure”et appelle les internautes à se mobiliser , à partir de mercredi 12 mars à 11h : ICI



Actuellement, 63 cyberdissidents sont derrière les barreaux pour avoir usé de leur droit à la liberté d’expression sur le Web. La Chine reste la plus grande prison pour les journalistes en ligne et les blogueurs.

Pour dénoncer la censure exercée par les gouvernements et réclamer plus de libertés sur Internet, Reporters sans frontières appelle à manifester dans neuf pays ennemis du Net.

Durant 24 heures, du mercredi 12 mars à 11h jusqu’au jeudi 13 mars à 11h (heure de Paris), les internautes pourront créer un avatar, choisir le message de leur banderole et prendre part à l’une des cybermanifestations qui auront lieu en Birmanie, Chine, Corée du Nord, Cuba, Egypte, Erythrée, Tunisie, Turkménistan et Viêt-nam. ICI

L’organisation publiera également sa nouvelle liste des “ennemis d’Internet” et rendra publique une version mise à jour du Guide du cyberdissident.

Lors de la première édition des “24 heures contre la censure”, près de 40 000 internautes s’étaient mobilisés en faisant évoluer la carte des “trous noirs du Web”. Aujourd’hui, nous pouvons encore peser sur les autorités qui musellent ce qui devrait être un libre lieu d’échange, et faire à nouveau de cette opération un succès !

L’opération a été conçue et réalisée par l’agence Saatchi & Saatchi. Une campagne de promotion est déclinée pour le Web, appelant toute la communauté des Internautes à se mobiliser au cours de ces 24 heures. Tous les médias, les sites et les blogs qui souhaitent s’associer à cette opération sont invités à prendre contact avec Lilia Bouhdjar : 01 44 83 84 56 .

Source : Reporters sans Frontières


  • TELECHARGER (Format PDF) la carte des "trous noirs d'internet" : LA

  • Voir aussi: une présentation de la cybermanifestation sur agoravox avec une vidéo.


mardi 11 mars 2008

Le Président de la République et la justice : un tournant judiciaire ?

Nouvelobs.com a posé une question à plusieurs professionnels du droits (notamment au président de la FNUJA,  au secrétaire générale du Syndicat de la Magistrature , à la présidente du Syndicat des Avocats de France, à un professeur de droit constitutionnel à la Sorbonne, à un ancien membre du Conseil Supérieur de la Magistrature, à des avocats..)


En tout, 9 personnes ont répondu à cette question  


QUESTION

- Un président partie civile dans l'affaire Clearstream, qui porte plainte au civil pour une publicité (Ryanair), qui porte plainte au pénal contre nouvelobs.com… Est-ce un tournant judiciaire et constitutionnel ?


Ci après quelques extraits de  REPONSES  (publiées avec l'autorisation expresse de nouvelobs.com) 


Lionel Escoffier, président de la Fédération Nationale des Unions des Jeunes Avocats (FNUJA) :

- "Un tournant constitutionnel non, un tournant judiciaire peut-être. En effet, il y a eu peu de précédents de plainte portée par un président au civil (...) et jamais de plainte portée au pénal. Mais le chef de l'Etat ne voit pas ses droits civils suspendus le temps de sa présidence, et pourquoi lui interdire de lancer des poursuites ? Si toutefois on veut le faire, il faut réviser la Constitution."


Hélène Franco, secrétaire générale du Syndicat de la Magistrature (SM, gauche) :

- "C'est effectivement une situation inédite et un tournant dans la pratique des institutions. (...) Le fait qu'il soit partie dans plusieurs affaires judiciaires en cours pose donc problème, du point de vue de la place du président dans l'ordre institutionnel. Le président ne peut bien sûr être mis en cause pendant la durée de son mandat, mais il ne peut pas non plus être entendu, pas même comme témoin ou comme partie civile. Ce n'est pas un justiciable à qui on peut appliquer les règles de droit commun. Il a choisi d'agir différemment de ses prédécesseurs : l'exercice est assez périlleux. (...) "


Serge Portelli, magistrat, vice-président au tribunal de Paris :

- "Je sais que l'une des 'philosophies' de Nicolas Sarkozy est d'agir comme s'il était tout le monde. Dans ce cas, pourquoi ne pas être le plaignant ordinaire ? Sauf que la grande différence réside dans le fait qu'il n'est justement pas un plaignant ordinaire. C'est lui qui est à la tête du Conseil supérieur de la magistrature, qui nomme une partie des hauts-magistrats… Etre à la fois justiciable, président de la République, avocat et bénéficié d'une immunité constitutionnel crée un déséquilibre évident. Mais tout cela ne concerne que sa conscience à lui et c'est à l'opinion publique d'en tirer les conséquences."


Jean Gicquel, professeur de droit constitutionnel à la Sorbonne, ancien membre du Conseil Supérieur de la Magistrature :

- "Il s'agit de faits inédits. Aucun président n'a jamais été partie civile, ni porté plainte au pénal.(...)  Le constituant a voulu protéger le chef de l'Etat de toute action au plan civil et pénal, sauf en cas de manquement grave à sa fonction. Mais il a oublié l'hypothèse où celui-ci porte plainte. Dans ce cas, les personnes attaquées ne peuvent réagir de leur côté avant la fin du mandat présidentiel, puisque les procédures dirigées contre lui ne peuvent être prises en compte. (...) Aujourd'hui, vu la situation inédite, rien n'interdit de réviser à nouveau la Constitution. Intrinsèquement, il y a déséquilibre, puisqu'il ne peut y avoir de débat à armes égales. (...) "


Régine Barthélémy, présidente du Syndicat des Avocats de France (SAF) :

- "C'est en tout cas un tournant judiciaire, et une nouvelle conception du rôle du président, qui diffère fortement de celle de ses prédécesseurs. Bénéficiant d'une immunité, il se permet par ailleurs de s'impliquer dans des procédures judicaires. Cela pose certaines questions, mais en tout cas, il en a le droit, et ne franchit pas la légalité. "

 propos recueillis par Anne-Sophie Hojlo et François Sionneau
Source : Lire toutes les Réponses dans leur intégralité sur : Nouvelobs.com