vendredi 18 juillet 2008

Déclaration sur l'application de la peine de mort en Iran

Bruxelles, le 18 juillet 2008
Déclaration de la présidence au nom de l’Union européenne sur l’application de la peine de mort en Iran

L’Union européenne est vivement préoccupée par la nouvelle de l’exécution en public de dix Iraniens au cours de la seule semaine du 7 juillet 2008.

Elle s’inquiète également de la proposition de loi du Parlement qui vise à élargir le champ des infractions passibles de la peine de mort, notamment à la création de sites Internet troublant la « sécurité psychologique de la société », selon les termes du texte.
Ce projet établit un lien
disproportionné entre les faits commis et la peine prévue et vise à restreindre de manière brutale l'exercice de la liberté d'expression.

Résolument engagée en faveur de l’abolition universelle de la peine de mort, l’UE condamne fermement l’application de cette dernière en Iran et le projet de loi du Parlement.

L’Union européenne réaffirme son opposition à la peine capitale quelles que soient les circonstances.

La peine de mort porte atteinte à la dignité humaine. Il n’y a, en outre, pas de preuve irréfutable qu’elle ait un effet dissuasif et toute erreur judiciaire dans son application est irréversible et irréparable.

Les autorités iraniennes ont doublé le nombre des exécutions de 2006 à 2007 sans autre résultat qu'une aggravation du taux de criminalité.

L'Union européenne exhorte l'Iran à respecter les normes internationales relatives aux droits de l'Homme, à cesser immédiatement toutes les exécutions et à mettre en place un moratoire dans l’objectif d’abolir la peine de mort, conformément à la résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 18 décembre 2007.

Elle appelle le Parlement iranien à retirer sa proposition de loi et à soutenir une réforme en profondeur des pratiques judiciaires dans le sens d’un assouplissement des peines.

Européan Council

Aucun commentaire: